Nous avons croisé un couple de canadiens, Guislaine et Alain, lors de la visite de la cave Ramos Pinto. Belle rencontre pleine d’enrichissements réciproques.
Ils sont les premiers à avoir accepté le petit exercice proposé pour cette rubrique.
Ils nous ont donné leur définition personnelle de l’égalité que je retranscris ici sans la modifier.
Guislaine Vallet de Montréal
« Oui l’égalité, c’est très bien, c’est parfait. Mais plus encore que la notion d’égalité, il faut être conscient que tout le monde n’est pas égal dans les mêmes conditions, tout le monde n’a pas le même bagage. Moi, je suis directrice d’école en milieu défavorisé, alors, nous recevons à l’école des enfants qui ont un « petit sac » qui est plus lourd que d’autres. Et ils sont tout aussi intéressants, mais il faut les découvrir.
L’égalité c’est de pouvoir répondre à chacun selon ses besoins. L’égalité est plutôt l’équité.
Même dans nos propres familles, avec nos propres enfants, ils ont tous des personnalités différentes et certains ont besoin de plus de soutien que d’autres, alors si on est égaux vis-à-vis de nos enfants, on n’est pas nécessairement équitables. Parfois, il faut aider plus l’un que l’autre. »
Alain de Montréal
« Pour moi l’égalité, c’est vraiment une question mathématique, ce sont les normes sur tout un tas de concepts. C’est un match où le score est égal. Cela se mesure, cela se compte l’égalité. Quand on traite des gens de manière égale, on les traite pareil, sans tenir compte de leur origine, de leurs besoins etc …
Travailler avec l’égalité, ce n’est pas toujours travailler avec la justice.
Quand on arrive à un concept d’équité, comme Guislaine l’a mentionné, là on arrive à un niveau supérieur. On dépasse l’idée d’être égal. Ce qui dépasse l’équité c’est la notion d’universalité. C’est-à-dire une façon de faire dans la société actuelle pour que les gens aient accès environ aux mêmes choses avec des principes d’universalité. Mais comme la question portait sur l’égalité, je m’arrêterais ici. »
