Lanzarote, l’artistique …
L’île aux volcans a obtenu le titre de réserve naturelle de la biosphère par l’Unesco, alliant développement économique durable avec préservation de l’environnement.
Effectivement les paysages de volcans sont surprenants.
A la fois douceur des monts qui fait penser au Massif central et à la fois noirceur du sol qui nous transporte sur un paysage lunaire. Nous surprenons des coulées de lave partout, la roche est dentelée, coupante et émiettée comme un chocolat fondu dans la casserole.
Les agriculteurs épandent sur le sol de la lave broyée. On voit donc des champs noirs avec de petits murets ronds destinés à protéger du vent les plants de vigne. Peu de trace de végétaux, l’agriculture ne représente que 3 % des richesses et se cantonne à la vigne, l’aloe vera, les palmiers et les cactus.
Le jardin des cactus offre à ses visiteurs des échantillons de cactées du monde entier. De quoi faire de beaux cauchemars en s’imaginant tomber dans ces magnifiques spécimens.
La nature fait preuve de magnifiques créations chromatiques : à El Golfo, vert d’une lagune intérieure dans lequel se reflète le noir et le rouge des roches avoisinantes. Puis les salines de Janubio mélangent le blanc du sel, au noir de la roche volcanique.
Partout le noir des volcans, l’ocre de la terre et le blanc des petites maisons à l’orientale se marient.
Lanzarote, c’est avant tout un développement économique différent. Une partie est basée sur le tourisme de masse dans le sud de l’ile : Playa Blanca, Puerto del Carmen, Teguise le dimanche, déversent leur flot de touristes et de marchands du temple.
Mais Lanzarote est surtout une artiste.
César Manrique, artiste visionnaire est revenu habiter son île en 1966, jusqu’à sa mort en 1992.
Avec sa petite 4L rouge, un hautparleur, il pourfendra les investisseurs immobiliers qui bétonnaient l’ile et convaincra les autorités locales d’un autre développement possible.
Ecologiste avant l’heure, architecte de génie, il parsèmera l’ile d’œuvres d’art et de monuments surprenants.
Grâce à lui la nature est mise en beauté et un développement plus équitable possible.
On en sort revigoré et confiant en la lutte.
La fondation César Manrique fut sa maison, on y admire :
- le sens des couleurs : le noir, le blanc, le bleu des bassins intérieurs se répondent,
- le sens de l’harmonie des formes : tout est rond, doux au toucher et à l’œil,
- l’atmosphère intemporelle qu’y s’en dégage, bien que marquée du sceau des années 70/80, le calme et la beauté passent sans anicroche le fil du temps
Los Jamelos del Aqua : un conduit de la lave chaude se jetant dans la mer a produit deux cavités que Manrique a travaillées. Dans la première, on aperçoit des crabes albinos minuscules et la seconde est un auditorium où le son est magnifié.
Je ne sais comment vous décrire la tellurgie de ce lieu. Pour moi, ce fut une vraie découverte l’impression de pouvoir approcher, à travers la nature et l’art, le calme et l’apaisement.
Le mirador del Rio : conçu en 1973 par Manrique, il permet de voir l’ile de Graciosa en face. Œuvre de verre, de roche et de fer, il est conçu comme la proue d’un navire sur un ancien promontoire à canons.
Les volcans du sud ouest :
Une succession de volcans entrés en irruption en 1730 qui ont déversé des tonnes de lave. On est remis à notre juste place : la nature décide et la terre peut, va nous chasser d’un battement de cils
César Manrique c’est le sens de la beauté incarné.
Comments (3)
Merci de nous faire partager votre voyage avec de belles photos et les commentaires adéquates qui nous donnent envie !!!!!!!
Bises à vous 3
GG
Merci pour votre blog. Lanzarote semble avoir gardée son charme et dire que j’avais commencé à y faire ma vie au début des années 90, mais le swell a décidé de me rappeler à l’ordre un certain 2 janvier 1992.
Bises
Alors Christian tu pourras toujours y faire un petit retour aux sources
A bientôt pour des aventures avec nous
Des bisous